Quel est le prix d’un vin de Bourgogne ?

Les prix des vins de Bourgogne ont explosé ces dernières années. Extrêmement riche et dense, la Bourgogne est une région viticole qui possède des vins exceptionnels et est presque inaccessible à la plupart des amateurs de pinot noir et de chardonnay. Les prix ne cessent d’augmenter en flèche et semblent imparables.

Mais, quel est donc le prix d’un vin de Bourgogne ? Et qu’est-ce qui rend le prix si cher ? Découvrez toutes les réponses à ces questions dans la suite du présent article.

Que faut-il savoir sur les vins de Bourgogne ?

Les vins blancs de Bourgogne sont généralement élaborés à partir de Chardonnay et la minorité est élaborée à partir d’Aligoté. Seul le Chardonnay offre au Grand Cru un potentiel de garde jusqu’à 50 ans. Les meilleurs vins blancs de Bourgogne font partie des meilleurs vins blancs du monde. Le vin a des arômes de beurre et de noisette.

Les vins rouges de Bourgogne sont élaborés exclusivement à partir de Pinot Noir. Les arômes principaux sont les fruits rouges et noirs.

Il est vrai que déterminer le prix exact d’un vin de Bourgogne est encore compliqué. Néanmoins, il existe des éléments qui expliquent la hausse de son prix.

Pourquoi le prix d’un vin de Bourgogne est cher ?

Le vin de Bourgogne est cher pour les raisons suivantes :

  • l’amélioration de la qualité des vins ;
  • l’augmentation de la demande internationale ;
  • le prix du foncier bourguignon élevé ;
  • les aléas climatiques.

Nous allons voir et expliquer ces éléments plus en détail :

L’amélioration de la qualité des vins

Une des nombreuses raisons que l’on peut invoquer est le développement qualitatif des vins de Bourgogne.

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Il est vrai qu’au cours des 15 dernières années, le nombre de vins produits a énormément augmenté. Cela s’explique, entre autres, par la baisse générale des rendements et l’amélioration de la gestion des récoltes à maturité.

Autre aspect important à prendre en considération est la taille du vignoble bourguignon. La Bourgogne, qui ne représente que 1 % du vignoble mondial et seulement 3 % du vignoble français, peut fournir très peu de vin. Et comme la demande ne cesse de croître, le vin est devenu une denrée rare et ainsi les prix explosent.

L’augmentation de la demande internationale

L’engouement que connaissent les vins de Bourgogne s’est propagé à l’international depuis déjà 10 ans. La demande extérieure, notamment en Asie, a un rôle conséquent dans la hausse des prix.

Des dizaines ou des centaines de particuliers ou de professionnels très fortunés se tournent vers de petites régions viticoles dotées de très grands vins et leur demande ne cesse de croître.

Il n’y a que le volume de la production qui n’augmente pas.

Le vin de Bourgogne devient de plus en plus à la mode, convoité et devient même un produit de luxe et spéculatif.

Un bon nombre de ces vins ne sont plus destinés à être dégustés, mais plutôt à être collectionnés. Certaines ventes peuvent atteindre des sommes indescriptibles. Pour exemple, la vente aux enchères de 2017 où le vin « Romanée Conti Jéroboam 1999 » s’est adjugée à plus de 75 000 €.

Le prix du foncier bourguignon élevé

En plus de quelques ventes aux enchères extraordinaires, le prix des bouteilles “classiques” est également en augmentation. Heureusement, ces hausses sont encore loin d’atteindre les tendances de prix locales des AOC, Premiers Crus ou Grands Crus.

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Les ventes de vignobles et de parcelles de première qualité ont entraîné des hausses de prix sans précédent dans les régions viticoles.

Aujourd’hui, de grands groupes financiers investissent des millions d’euros dans des dizaines d’hectares pour se positionner à la conquête d’un secteur particulièrement convoité.

Les aléas du climat

Comme beaucoup d’autres, la Bourgogne souffre souvent du climat variable et fragile qui sévit en France.

Le vignoble bourguignon est vraiment très vulnérable avec des gelées printanières. Il a résisté à de nombreux épisodes complexes ces dernières années.

Le gel printanier affecte les nouvelles pousses de vigne et compromet la récolte de l’année. Bien heureusement, il n’attaque pas les tiges de la plante. Ceci fait que le vigneron peut reprendre les récoltes l’année suivante.

Certains producteurs peuvent perdre 70 % ou même 100 % de leur récolte. Ils ne disposent pas nécessairement des approvisionnements nécessaires pour combler cette pénurie.

Même dans le cas où les rendements baissent, les coûts de production restent fixes.

Les éléments qu’on a vus dans cet article entraînent inévitablement une hausse importante des prix de vente des vins de Bourgogne.